Auteurs problématiques, boycott, censure et harcèlement

Voilà environ deux ans, j’ai recentré mes activités sur l’écriture et je me tiens, depuis, loin des polémiques en ligne de plus en plus nombreuses et chronophages. J'ai savouré ce temps libre pour préparer mes sorties et réédition de 2026 / 2027 et même 2028. (Houraaaa)
Mais hier j'ai découvert une tendance que je ne connaissais pas : le "Call out".
Vous connaissez mieux ce terme je pense : "Cancel Culture" ?
Pour faire court, c'est une pratique qui consiste à dénoncer publiquement un auteur, un artiste, une œuvre afin de déclencher un boycott, une campagne d’insultes, et quand la sauce prend bien, un véritable harcèlement. On ne critique pas, on cherche à effacer l'oeuvre et surtout l'auteur... le tout bien souvent sans l'avoir lu.
Il paraît que tout le monde y passe un jour... enfin, les personnes bien cotés parait-il. Alors je me suis posée la question. Dois-je considérer cet événement comme une marque de reconnaissance ou plutôt comme une sorte d’impôt pervers sur la visibilité ?
C'est en fouillant sur la toile littéraire que j'ai pris conscience de l'ampleur du phénomène et que j'ai décidé d'écrire cet article : pour comprendre comment la littérature est en train de devenir un terrain miné où vos mots, les images utilisées, les personnages mis en scène, peuvent servir de prétexte à un procès public et à des campagnes de harcèlement.
Sommaire
- Comprendre le "call out" ou la mécanique de la Cancel Culture
- Comment ça marche au juste le call-out et l'appel au boycott ou à la censure ?
- Témoignages d’auteurs : entre colère, lassitude et peur
- Quand la bien-pensance vire au tribunal populaire
- La liberté d’écrire, est-ce un droit à défendre ou à faire valider ?
- Parlons de l'appel au boycott de "The Lady in Red"
- La liste noire des auteurs problématiques
- Le féminisme contre la censure
Comprendre le "call out" ou la mécanique de la Cancel Culture
Donc, le "call out" désigne une dénonciation publique qui vise à isoler ou boycotter un auteur ou une œuvre.
Ce n’est pas une simple critique ou une étude de l'oeuvre qui va pointer ce qui dérange et ce qui ne dérange pas avec des arguments précis... non, non, c’est un signalement massif, pensé pour déclencher une réaction en chaîne peu importe le contenu de l'oeuvre.
J'aime bien le terme "mode opératoire", mes lectrices sauront pourquoi, et le schéma est toujours le même. D’abord, on "détecte" un élément jugé problématique :
- un mot,
- une image de couverture,
- la personnalité d’un personnage,
- un trope,
- parfois même une phrase sortie de son contexte
Et vient ensuite l’amplification avec des posts viraux, des stories, des transferts, etc.... où chacun surenchérit pour montrer son indignation à quel point l’auteur mérite d’être pointé du doigt.
Rapidement, ce beau mélange bascule en harcèlement direct, avec appels au boycott, messages privés haineux… et, dans certains cas, incitation explicite au meurtre.
Ce qui m'a frappé dans la plupart des cas, c’est que les personnes les plus virulentes sont certaines chroniqueuses (pas toutes heureusement, j'en ai vu de très rares s'indigner aussi) ! Vous vous rendez compte ? Des personnes qui, en théorie, font figure d'autorité en offrant des critiques constructives.
Une autrice a écrit :
Je pense que si on veut trouver un problème, vu ce qu'ils dénoncent (…), ils en trouveront un dans n'importe quel livre… Vous n'avez que des caucasiens ? Vous êtes racistes. Vous mettez un héros de couleur mais vous êtes blanc ? Vous faites de l'appropriation… Donc je ne vois pas bien comment on peut s'en sortir.
Cette incapacité, ou ce refus, de faire la différence entre un personnage (volontairement problématique) et son créateur conduit à des absurdités. Une autrice raconte :
J’ai vu des nanas hurler leur fureur parce qu’il y avait trop de blancs dans les livres et le jour d’après péter un câble parce qu’une auteure blanche a fait une héroïne orientale mais sans respecter les codes et préceptes du coran ! Alors que c’était de la fantasy donc un univers complètement inventé par l’auteur !
Le problème c'est que le "call out" se nourrit aussi d’un effet de meute : plus un post gagne en visibilité, plus les critiques se répètent et s’auto-alimentent, souvent sans vérifier le contenu ni même le passif de l'artiste ou de celui qui le diffusent.
Résultat ? Les jeunes auteurs témoins de ces dingueries peuvent en arriver à l'autocensure par crainte de devenir la prochaine cible à abattre.
Comment ça marche au juste le call-out et l'appel au boycott ou à la censure ?
C’est assez bête en réalité.
Vous savez sûrement que le principe des réseaux sociaux, c’est de capter l’attention vite et fort, de provoquer un pic d’émotion pour que la dopamine fasse son effet. Titre choc, indignation exagérée... l'hyperbole est la clef même si les 3/4 des utilisateurs qui l'utilisent ne savent pas ce que c'est.
Les polémiques n’échappent pas à cette règle : elles suivent presque toujours le même scénario, avec un emballement massif… puis une retombée brutale.
- Le pic de colère est concentré sur 24 à 48 heures : Les premiers posts et stories hostiles déclenchent un effet boule de neige. Les gens partagent, commentent, "likent" "commentent" "insultent" en masse… puis l’attention se déplace vers un autre sujet ou une autre cible.
- Le "cycle de dopamine" des participants s’épuise vite : Ceux qui commentent le plus fort cherchent la réaction immédiate, le choc, la confrontation. Quand la tension baisse ou que leurs pairs passent à autre chose, ils perdent l’envie de continuer.
- Les "leaders d’opinion" changent de cible : Souvent, 2 ou 3 comptes plus influents lancent la charge. Dès qu’ils publient sur un autre sujet, les autres suivent.
- L’algorithme arrête de pousser le post polémique si l’activité baisse : Instagram récompense la nouveauté et l’engagement. Si les likes/commentaires ralentissent, la portée chute brutalement... incitant donc ces accrocs aux émotions à trouver rapidement un nouveau sujet de polémique
Témoignages d’auteurs : entre colère, lassitude et peur
Derrière chaque polémique virale, il y a des répercussions bien réelles. Les témoignages montrent une constante sur tous les réseaux d'auteurs : peu importe le genre, le niveau d’expérience ou le type de publication, personne n’est à l’abri. Romance MF, MM, dark romance, historique ou fantasy… autoédition, petites maisons ou auteurs reconnus : tous peuvent se retrouver désignés comme "problématiques" du jour au lendemain.
Pour certains, cette pression est devenue un frein à la création.
Vous remarquerez qu’ils s’en prennent davantage aux auteurs célèbres. Jalousie ? Je vous jure, moi ça me fait flipper quand j’écris maintenant. Par exemple dans mon dernier, l’un des personnages est coréenne. À chaque fois que je parle d’elle, dans les descriptions, j’y pense à deux fois car j’ai peur de la décrire d’une façon qu’on ne validera pas. Dans un autre de mes bouquins en cours, il y a un rapport de force entre l’héroïne et le héros. Là pareil, j’y pense à deux fois de peur qu’on m’accuse de mettre en avant le non-contentement. C’est vraiment le mauvais côté d’internet, celui dont on se sert pour faire du tort.
Les accusations ne se limitent pas au contenu, j'ai trouvé une liste démente d’auteurs problématiques (voir lien plus bas) compilant des noms d'auteurs mondialement reconnus. Et sur les réseaux - où la modération semble inexistante - les détracteurs incitent au piratage, à la haine et pire... au meurtre de certains. L’une des voix entendues résume cette dérive avec amertume :
On ne peut pas plaire à tout le monde c'est certain, mais faire des listes sur les auteures, bah ça me rappelle juste l'histoire de France. D'ailleurs y a un super film sur l'effet de la dénonciation...la Rafle.
Les conséquences psychologiques peuvent être lourdes pour des primos auteurs qui n'ont jamais fait face à ce genre de vindicte : perte de motivation, dépression, isolement volontaire, retrait complet des réseaux sociaux. Une autrice raconte avoir dû fermer son compte Twitter et s’éloigner un mois et demi de toute activité, incapable d’écrire après des vagues de messages haineux et de menaces. Une autre confie :
Et je n'arrive plus à être active sur les réseaux. Comme l'écriture. C'est devenu dur. Je me pose mille questions. Faut-il mettre ou pas de la diversité ? Quel mot risque de choquer ? Suis je légitime ?... la liberté...
Le plus terrible, à mon sens, c'est que pour beaucoup de ces auteurs, cette peur est pire que la critique frontale : elle installe une auto-censure permanente. Les auteurs apprennent à écrire en se censurant et anticipent non pas les besoins de leur intrigue ou de leurs personnages, mais le tribunal invisible des réseaux.
Je vous propose une comparaison simple : celle de la femme qui doit s'habiller pour sortir seule le soir et qui s'efforce de ne pas être coquette - pas de jupe ou robe trop courte surtout - pour éviter une agression.
Quand la bien-pensance vire au tribunal populaire
Il existe une différence fondamentale entre la vigilance sociale, qui est évidemment nécessaire pour questionner des représentations problématiques, et le lynchage public.
Mais sur les réseaux, cette frontière n'existe quasiment plus. Les personnes qui agissent sont là pour faire des procès et leur narratif est déjà dans l'annulation et non pas dans l'échange, le débat constructif ou la compréhension.
C'est ce paradoxe - entre autre - qui m'a fait m'éloigner des communautés et des réseaux de façon générale : celles et ceux qui affichent des slogans de tolérance et de respect sont parfois les mêmes qui appellent à la censure des idées et des discussions, les mêmes qui encouragent les insultes ou pire, se réjouissent du harcèlement d’une tierce personne... ! ces mêmes personnes qui se réclament du camp du bien.
La liberté d’écrire, est-ce un droit à défendre ou à faire valider ?
J'ai toujours cru que l'art, que ce soit de la fiction ou autre, a toujours eu pour rôle de déranger, de provoquer des émotions et de questionner nos certitudes. Des œuvres comme La Case de l’Oncle Tom ou le film American History X n’ont pas été créées pour flatter ou rassurer, mais pour forcer à regarder en face des réalités inconfortables. J'ai vu dernièrement La substance qui était - pardonnez le mot - franchement dégueulasse sur la fin que je n'ai pas regardé. Et pourtant j'ai adoré l'idée, le concept, la façon de montrer par métaphore comment nous nous focalisons sur le culte du beau.
Je crois que c’est cette capacité à bousculer l'audience qui fait de la littérature - du cinéma ou de l'art en général - un outil de réflexion et de changement. Voilà pourquoi il faut rappeler une évidence : un personnage n’est pas son auteur. Faire parler un agresseur, un raciste ou un fanatique dans un roman ne signifie pas que l’auteur cautionne ses idées. C’est souvent l’inverse : le rôle de la fiction c'est aussi de voir le pire pour mieux le dénoncer. Et quand la fiction dérape et que le message est faussé, que l'auteur incite sciemment au crime, il faut en parler, analyser d'abord et montrer ce qui ne va pas.
Mais la base : avant de juger, il faut lire. Avant de condamner, il faut comprendre le propos dans son ensemble. Et si on est en désaccord, la discussion reste l’arme la plus puissante, bien plus que la censure ou l’appel au boycott.
Lisez cet article dédié :
Ecrire sur des sujets sensibles : ce que dit la loi en France et au Québec
Parlons de l'appel au boycott de "The Lady in Red"
Le jour de l'annonce de la couverture en août sur Instagram, le post :
- a reçu plus de 100.000 vues,
- a généré près de 650 "avis"
- a provoqué une augmentation de toutes les ventes du catalogue FF (effet Streisand inattendu)
- ... et finalement une suppression dudit post par Meta après les signalements.
Les réactions se sont scindées en deux tendances :
- d’un côté, les attaques frontales, violentes, les insultes, appels à la "destruction de l'oeuvre", de l'auteur et de la ME par des anonymes (sauf exception de détracteurs déjà connus qui ont floppé sévère)
- de l’autre, d'incroyable messages privés de soutien, venus de lectrices, d’inconnues, de ME !!! et même d’autrices MF, MM, etc...



Ces derniers m’ont rappelé que le bon sens - qui pour moi se résume à lire un livre avant de le critiquer - n’a pas totalement disparu.
Mieux que ça, j'ai appris qu'un film de 1999 proposait un synopsis très semblable au mien : "Aimée et Jaguar" (la fiche est ici pour le découvrir).
Je ne pensais pas qu’une couverture pouvait déclencher une telle tempête politique, mais d'après les commentaires ce n'était pas "juste" la couverture le problème mais la romance en plein génocide. (Pensez-vous qu'au milieu du chaos, l'amour n'a pas pu naître ?)
"Romantiser" cette période serait indécent.. mais ce livre ne la romantise pas le génocide pas plus qu'il n'en fait l'éloge. Il raconte l’histoire d’une femme qui prend conscience de l’horreur cachée à une époque où beaucoup d’Allemands ignoraient l’existence même des chambres à gaz, des fours crématoires et de la mécanique d’extermination. Elle sauve une autre femme et doit échapper à son mari SS.
Au-delà de ces raccourcis.... il y a plus grave.
J'ai vu de rares autrices FF - avec qui j'ai rompu tout contact depuis longtemps - se joindre à cette curée pour grappiller un peu de visibilité, profiter du bad buzz en relayant la polémique.

Faire une telle chose en tant qu'autrice, c'est discutable, mais soutenir la censure d’un livre que vous n'avez pas lu, porteur d’un message d'espoir et de bienveillance, relève d’une indécence absolue. Vous suivez des lecteurs de MF indignés par suivisme social, et vous indignez les lectrices de FF qui connaissent parfaitement notre sensibilité et notre souci du détail dans les livres que nous publions. Vraiment, c'est indigne de vous.

C'est vrai, je n'ai pas anticipé qu'intégrer une croix sur la couverture - choix que je pensais légitime dans le contexte historique - allait provoquer des réactions. Lors de la première publication du projet en février 2025, avec une forte visibilité et +280 réactions, personne n’a souligné cette problématique. Pourquoi ? Peut-être parce que ma base de lecteurs sait que je ne vais pas glorifier une SS qui va s'amuser à torturer une femme juive et homosexuelle pour son plus grand plaisir. (?) D'autant qu'elle n'est pas SS mais "épouse de SS...." ..
Quoi qu'il en soit, le 5 septembre prochain ce roman sera publié.
Tant que la loi m'autorisera à écrire, je continuerai. Je ne céderai ni à vos insultes, ni à vos fausses indignations, ni pour ce titre ni pour les suivants.
Cela fait plus de 15 ans que mes textes suscitent rires, larmes, réflexions, colères et critiques, plus de 15 ans que vont et viennent les lecteurs au gré de leurs envies...
99 fois sur 100, les détracteurs se lassent, mais les livres restent, se vendent, sont commentés, parfois détestés, parfois adorés... Tous ne sont pas parfaits mais ils continuent d'être là....
Il n'y a qu'une seule réponse possible à la censure en littérature, c’est de rester solidaires..
La liste noire des auteurs problématiques
Voici une des listes qui compile les noms des auteurs jugés "problématiques" - la plupart américains et nombreux sont traduits en français - mêlant faits avérés, polémiques ponctuelles et accusations subjectives.
Cette liste n'est pas exhaustive je suppose et je la partage uniquement à titre informatif pour vous donner une idée des problèmes cités sans prendre position d'aucune façon puisque je n'ai pas lu (pour la plupart du moins) ces auteurs.
A noter : la source des commentaires est issue d'un groupe d'auteurs bien connus.
Le féminisme contre la censure
-
Margaret Atwood : L’autrice de The Handmaid’s Tale s’est plusieurs fois exprimée contre la censure et la « cancel culture ». Elle défend le droit à la libre expression, y compris pour les idées dérangeantes, et insiste sur le fait qu’une société démocratique doit résister à la tentation de bannir les voix.
-
Toni Morrison : Prix Nobel de littérature, elle a combattu la censure dans les bibliothèques et écoles américaines. Elle a rappelé que supprimer les livres qui mettent mal à l’aise (par exemple Beloved) revenait à effacer une partie de la mémoire collective, notamment celle de l’esclavage.
-
Simone de Beauvoir : Bien que moins directement confrontée à la « cancel culture », elle a défendu la liberté absolue de création et d’expression, convaincue que l’émancipation des femmes passait aussi par la possibilité d’écrire sur tout, sans tabou.
-
Virginie Despentes : Dans ses essais comme King Kong Théorie, elle rejette les interdits moraux et politiques qui brident la parole des femmes. Elle assume l’écriture de sujets jugés « choquants » et critique l’idée que le féminisme doive être « respectable » pour être légitime.
-
Hélène Cixous : En développant le concept de « l’écriture féminine », elle a plaidé pour une écriture affranchie des normes patriarcales, donc aussi rétive à toute forme de censure, qu’elle vienne de l’extérieur ou de l’intérieur du mouvement féministe.
-
Monique Wittig : Radicalement libre dans son style et ses thématiques (Les Guérillères, Le Corps lesbien), elle refusait l’idée qu’il y ait des sujets interdits, voyant dans l’écriture une arme de transformation politique.
-
Adrienne Rich : Poète et essayiste américaine, elle a défendu l’idée que les voix marginalisées devaient être entendues, et que toute tentative de les réduire au silence (par censure ou autocensure) renforçait l’oppression.
-
Nawal El Saadawi : Écrivaine et médecin égyptienne, féministe iconique du monde arabe, elle a combattu toute sa vie la censure d’État et religieuse. Pour elle, écrire la vérité était une forme de résistance.
- 5
Note d'intention de l'autrice : Dans mes œuvres, vous aurez remarqué une constance singulière : l'utilisation des mêmes prénoms et parfois des mêmes caractères pour mes personnages. Cette méthode est une invitation à une expérience de lecture que vous ne trouverez nulle part ailleurs. Imaginez-vous un instant dans le monde du cinéma. Lorsque nous apprécions une actrice ou un acteur, nous sommes tentés de suivre leur carrière, découvrant des rôles variés dans des films aux contextes distincts. Cette continuité crée un fil d'Ariane émotionnel, reliant des œuvres par une présence familière.
De la même manière, dans mes romans, les personnages portent parfois les mêmes prénoms et noms. Cette récurrence est une invitation à explorer différentes facettes d'une personnalité et des existences, à la voir évoluer dans des contextes, des époques et des intrigues variées.
Cette approche est ma manière de les imaginer, de créer un univers littéraire où chaque histoire est liée par des fils invisibles. Je vous convie donc à plonger dans ces œuvres distinctes comme dans une toile inédite où se révèlent les portraits des femmes qui m’inspirent…
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