Your review
Des différentes couvertures de « Loving Clarke », c’est sans conteste celle-ci, du tome 2, qui m’a le plus intriguée pour l'instant. En tant que lectrice, j’aime particulièrement que mon esprit commence à s’agiter au premier coup d’œil porté sur un roman. Pourtant, je n’accorde pas une importance primordiale à la couverture. Ça ne détermine pas ma volonté à découvrir une œuvre. Ici, la couverture est une cerise sur le gâteau, mais la réelle pépite, c’est le lien que fait l’auteure dans le corps de texte et qui répond à mes interrogations qui grandissaient de façon exponentielles. Si vous aussi vous voulez des détails qui répondent à votre curiosité, je peux vous dire que vous aurez votre petit mot dans les chapitres de ce roman. Et j’ai adoré l’explication, parfaitement à l’image du roman et des sujets soulevés. D’ailleurs, j’ai apprécié les références culturelles nombreuses et bien exploitées tout au long du texte. Ça donne une profondeur supplémentaire à Clarke Nollan, et au récit en général. Je n’en dirais pas plus pour vous laisser la surprise. Je suis sûre que la réponse va vous plaire, si comme moi cette couverture vous a intriguée.
Puisque je vous propose de découvrir mes impressions dans l’ordre du roman, j’ai quelque chose à dire sur le prologue. Kyrian Malone nous happe dès les premières lignes. La fin du tome 1 a été un parfait équilibre entre réponses et suspens, et le début de ce tome commence dans la même lignée. C'est intense ! J’ai été accrochée. Clarke s’adresse à nous, et je l’imagine parfaitement le faire. Les révélations sont saisissantes. Je dirais même qu’on commence par LA réponse à la question que tout le monde se pose à la fin du tome 1. J’ai adoré ! C’est un choix narratif osé et surprenant auquel je ne m’attendais pas. Un délice ! Après ça, bien sûr, je n’ai pas pu reposer le roman. Tout comme le premier, c’est un réel page-turner.
Maintenant, le vif du sujet. J’ai tellement de choses à vous dire. Encore une fois, je voudrais souligner en premier lieu les émotions intenses et passionnantes qui nous accompagnent pendant la lecture de ce livre. Il n’y a pas de longueurs ni de temps morts : les pages, les intrigues, les situations et les interactions sont dosées, maîtrisées et parfaitement placées. Tout comme Clarke Nollan, ce livre ne laisse rien au hasard. Si nous découvrons une jeune femme qui navigue entre forces et fragilités, son histoire est tracée et le ton est donné. J’avais évoqué l’ombre qui planait au-dessus de notre héroïne dans le tome un. Eh bien, voilà qu’elle s’installe dans ce nouveau volume au ton plus adulte et plus sombre. Je suis agréablement surprise parce que c’est ce que j’avais envie de découvrir. Vous savez, ce petit frisson qui court le long de nos épaules pour s’arrêter à la frontière entre la curiosité et le doute. On aime Clarke, sa vision du monde, ses sensibilités. On aimerait la protéger, l’accompagner, la soutenir. Comme Emma, sa mère, et Régina, on a peur pour Clarke, on veut la voir s’épanouir, trouver ses limites, suivre ses raisonnements, son sens passionné de la réflexion, ses valeurs qui raisonnent en chacunes/s de nous. A mon sens, au-delà de l’œuvre de fiction, l’histoire de Clarke et son personnage en particulier symbolise l’interdit auquel tout un chacun a déjà pu songer. Qui n’a pas sa propre vision de la justice et qui n’a jamais rêvé de l’accomplir ?
Le ton de ce tome 2 est donc plus mature. Rien de plus normal, avec l’entrée de Clarke dans sa vie de jeune adulte et d’adulte tout court. Dans ce tome nous découvrons un personnage qui gagne lui-même en maturité, en détermination, et qui s’ancre dans des convictions personnelles pour les notions de bien et de mal, de justice, de morale, de devoir, et tant de notions passionnantes que l’auteure se plaît à entrecroiser pour susciter nos propres interrogations. J’ai aimé les frontières fines que j’ai été conduite à traverser avec les personnages de ce roman. Que ce soit du point de vue de Clarke ou de Regina. Je cite ces deux personnages, car ils ont été pour moi les coups de cœur de ce tome. Une relation de confiance se tisse entre elles, une relation touchante, complice, mais aussi pleine de suspens. J’avais évoqué Regina, ancienne professeur de Clarke Nollan comme un garde fou dans le tome un. Je ne crois pas m’être trompée. Que ce soit vis-à-vis de Clarke, ou de Emma, sa mère, Regina tient un rôle principal qui devient celui d’un ange gardien. Ce personnage est d’une force incroyable, d’une objectivité nécessaire et difficile à supporter. Elle se révèle à la fois complice et figure d’autorité et il me tarde d’en découvrir davantage. Surtout après le grand final de ce tome deux qui se révèle saisissant et intense. Quelle fin, mais quelle fin de tome ! J’en ai retenu mon souffle sans même m’en rendre compte.
Après avoir découvert, suivi et marché aux côtés des personnages, j’ai le sentiment d’avoir partagé leur chemin de vie. Un chemin qui s’annonce plein de surprises et de suspens. Comme Clarke qui trouve du réconfort et une idole dans la lecture de sa BD, j’ai envie de vite retrouver la mienne dans le tome 3.
Enfin, ce tome rappelle l’importance des actes et leurs conséquences. On découvre le chemin de vie d’une idée et l’impact des mots dans le chemin de pensé de Clarke. J’ai trouvé ça intéressant, tout comme les apports des nouveaux personnages secondaires. Je pense notamment à Avery Mitchell.
Après le cours d’eau du tome 1, le fleuve immersif du tome 2, je vais plonger dans un océan de Clarke avec le tome 3. J’en suis sûre ! À la fin de ce tome 2, nous nous retrouvons, lectrice/teurs, sur une balançoire entre ce que l’on a envie de lire, et ce qu’on n’ose pas vouloir lire.
Dans tous les cas on vibre d’impatience de lire la suite de "Loving Clarke" et c’est ce que je me plairais à faire pendant mes prochaines soirées.