"Undead Legacy" tomes 1 et 2 - Le nouveau roman de Zombies
C'est une duologie toute particulière et indépendante, que nous vous proposons aujourd'hui de découvrir. Elle est un mélange original des univers de deux sagas que vous connaissez peut-être : la dystopie post-apo fantastique "Undead" (en 5 volumes) et le thriller "Madame Queen Stanford" (en 3 volumes)
Ce roman que nous publions en deux volumes simultanés reprend les personnages et couples phares Regina / Sarah et Clarke / Alycia dans des intrigues inédites et indépendantes.
Plongez dans une intense dystopie lesbienne qui vous tiendra en haleine. Ressentez l'intensité de l'amour entre deux femmes dans un monde où tous les codes sont renversés.
Couvertures rééditées en avril 2023
Résumé : Regina Queen, avocate réputée du cabinet “Queen, Ashman et Associés” est dans le viseur des fédéraux depuis des années. La raison ? Le FBI la soupçonne d’une série de meurtres non élucidés dans plusieurs Etats du pays. Ils n’ont aucune preuve, aucun indice, malgré la certitude de sa culpabilité. La raison en est simple, Regina est perfectionniste, minutieuse et ne laisse aucun détail au hasard. Pour compliqué le tout, leur suspecte est devenue proche d’une ancienne intervenante de leur service : Sarah Leary. Un événement majeur survient et la CIA décide de prendre en main le dossi er. Regina pourrait leur être d’une aide précieuse dans les prochains mois voire les prochaines années si elle accepte l’accord qu’ils souhaitent lui proposer. Jusqu’où Regina est-elle prête à aller pour protéger les siens ?
Présentation de l'éditeur : Vous cherchez un roman haletant qui allie romance lesbienne, intrigue post-apocalyptique et suspense ? Alors ne manquez pas la duologie "Undead Legacy" de Kyrian Malone.
Kyrian Malone signe ici son 42e roman solo. Depuis 2006, elle s'évertue à mettre en scène les muses qui l'inspirent dans des romances aux décors variés et aux thèmes éclectiques.
- Tome 1 en papier
Tome 1 en ebook (indisponible) - Tome 2 en papier
Tome 2en ebook (indisponible)
Découvrez ci-dessous le premier chapitre inédit du roman
Prologue
* * *
Le monde bascula le 11 juin.
« Un simple virus, une simple grippe », avaient-ils dit dans les médias, négligeant dans cette banale information le fait que les morts revenaient à la vie.
L’infection se répandit, telle une traînée de poudre, d’est en ouest et du nord au sud, dans toutes les régions et les pays peuplés.
Durée d’incubation : de 7 à 10 jours.
Taux de létalité : 99.9%
Le 22 juin, soit onze jours après le début de la pandémie, plusieurs bombes IEM – bombes à impulsion électromagnétique nucléaire – provoquèrent un black-out total, détruisant tous les appareils électriques et électroniques, supprimant les modes de communications et neutralisant tous les réseaux, y compris les transports.
Qui en était à l’origine ?
Pourquoi ?
Personne ne sut répondre à ces questions.
* * *
Quelques jours plus tôt - 2 avril
Le soleil couchant couvrait d’or le Golden Gate bridge et irisait la brume pesante de San Francisco.
L'après-midi de Sarah et Regina s’était révélée fort agréable après leur rencontre avec Andréa Watson[1].
Enfin délestée de ses escarpins trop hauts, Regina pouvait à présent se détendre et songer à son dîner. Au menu : des côtes levées de bœuf à la sauce BBQ et bière, pommes de terre en papillote avec une crème à l’ail.
Cette soirée devait être la dernière en tête à tête avec Sarah avant son départ pour New York, son associé John Ashman requérant son aide pour un dossier délicat, un procureur accusé de complicité dans une affaire de proxénétisme.
Regina découpait des feuilles d’aluminium lorsqu’on sonna à l’entrée.
Après avoir jeté son tablier sur le comptoir, elle traversa le salon en se demandant s’il y avait une grande différence entre « importun » et « inopportun », il faudrait qu’elle vérifie.
Intriguée, elle ouvrit lentement la porte sur une jeune femme inconnue, jolie et souriante, brune aux cheveux longs et aux pétillants yeux verts à la recherche d’une approbation.
— Bonjour, vous désirez ?
— Bonjour, vous êtes bien Regina Queen ?
Regina resta perplexe un bref instant, puis elle pensa à une amie de Jessica.
— Euh... oui ! C'est moi... c’est pour quoi ?
— Bonjour, madame ! Je m'appelle Alycia Chase, et comme il n’y a pas vraiment de façon idéale pour vous l’annoncer simplement. Alors..., voilà ! Je suis votre fille !
Dans la cuisine, Sarah renversa son verre d’eau sur le comptoir. D’un mouvement, elle se retourna vers l’entrée et s’élança – au ralenti dans sa tête et en accéléré en réalité – jusqu’à la porte. Elle approcha de Regina qui ne bougeait pas, figée, les sourcils levés de stupéfaction. Le choc était flagrant et compréhensible.
Toujours souriante et naturelle - bien que terriblement gênée par la bombe qu’elle venait de lancer - la jeune femme poursuivit sa présentation :
— J'ai été adoptée en 1987 par...
— Par Jason et Rebecca Chase, termina Regina... je sais.
Sarah, silencieuse, les observait se dévisager l’une et l’autre. C'était le genre de confrontation entre deux êtres où le temps était suspendu, un moment intense où s’invitaient les malaises et apparaissait l’embarras.
Alycia Chase, déstabilisée, se reprit très vite et expliqua :
— Vous et mes parents aviez autorisé le centre d'adoption à me fournir votre identité et votre adresse... vous savez… pour vous contacter, une fois adulte... Je n’avais pas osé le faire avant, mais... mes parents sont morts l'année dernière dans un accident de voiture. Du temps est passé depuis, et... j’ai eu très envie de vous connaître !
Sarah devinait facilement à son expression l’ampleur du drame qui l'avait frappé et elle trouvait en miroir la même expression éperdue sur le visage de Regina. Elle en savait peu sur cette période de sa vie concernant l’adoption d’Alycia, Regina ne l'ayant évoquée qu'une seule fois, la voix chargée de regrets.
Les voyant l’une et l’autre figées, Sarah prit les devants pour débloquer la gêne qui s’installait. Elle s’avança et tendit la main :
— Bonjour, Alycia... Je m'appelle Sarah, je suis la compagne de Regina. Entre, tu es la bienvenue.
Regina sortit de sa torpeur et s’écarta, légèrement confuse de son attitude peu engageante :
— Pardon, je... je suis désolée pour tes parents.
Alycia lui fit un petit signe de tête accompagné d’un sourire timide et entra en laissant son regard parcourir l’intérieur confortable et coquet de la luxueuse villa.
— Merci de m'accueillir et ne vous en faites pas, ça va... Enfin... Le choc est passé maintenant et la vie continue.
C'était la première fois que Sarah voyait Regina bouleversée à ce point, déstabilisée, affichant un air à la fois confus et fragile. Cette jeune femme pourrait se vanter d'avoir été la deuxième personne à ébranler Regina de la sorte et à lui faire perdre toute contenance, Sarah ayant été la première à l'époque de leur rencontre à New York. Sarah prit les choses en mains :
— Vous devriez aller sur la terrasse toutes les deux, je vais préparer une citronnade maison.
— Oui, bien sûr... C'est une excellente idée. Allons dehors.
Regina invita Alycia à la suivre, elle semblait avoir émergé, mais le coup fut rude et sa démarche encore un peu rigide en démontrait l’intensité.
Sarah les observa d’un regard inquiet avant de se rendre dans la partie cuisine. Par chance, Jessica et Kyle étaient chez leur mère Christine jusqu'au lendemain : des questions et une charge psychologique en moins à gérer pour Regina.
* * *
— Vous avez une très belle maison, et puis le jardin est vraiment exceptionnel !
Alycia semblait sincèrement émerveillée par ce qu’elle découvrait.
— Merci. En fait, cet espace paysager est une prouesse du talent de Sarah. Elle est douée... elle a la main verte. Elle a un génie particulier pour harmoniser les couleurs et les fleurs.
Regina avait répondu machinalement, préoccupée comme jamais par cette situation inattendue.
Après quelques longues secondes de silence et de regards fuyants, elle se décida enfin à parler, cachant avec peine son ton coupable :
— Il faut que tu saches que si j'avais pu te garder...
— Je sais ! l'interrompit vivement Alycia.
L’arrogance involontaire chargée d’émotion échappant à l’attention de Regina, elle poursuivit posément :
— … ma mère m'a bien expliqué pourquoi vous aviez dû vous séparer de moi. Vous aviez seize ans... Je ne vous en veux pas, j'aurais sans doute fait la même chose à votre place... Elle m'a aussi précisé qu’au moment de l'adoption, vous aviez insisté pour que je garde mon prénom.
Regina s'en souvenait parfaitement et la bienveillance apparente de la jeune femme l’apaisa. Soulagée de la tension qui la pétrifiait, elle se libéra un peu et proposa gentiment :
— Inutile de me vouvoyer, tu peux me dire « tu ».
— D'accord... lança Alycia, naturelle et légère.
Elle semblait ne jamais se départir de son sourire spontané.
Un petit bruit détourna leur attention.
Sarah arrivait avec un plateau chargé d’une citronnade – les glaçons tintant contre le pichet embué – et de deux grands verres. Elle posa le tout délicatement sur la table tout en remarquant les mains de Regina crispées aux accoudoirs de son fauteuil de jardin. Elle comprit vite le trouble profond qui la saisissait, et cette faiblesse face à l’émotion qu’elle cachait à peine la rendait touchante.
Voyant qu’il n’y avait que deux verres Regina lui demanda :
— Tu ne bois rien ?
Sarah pouvait traduire la question par un : « tu ne restes pas avec nous ? » Il était évident que Regina se sentait si gênée qu'elle espérait fortement sa présence pour faire la conversation ou tout au moins, combler les silences.
— Pas pour le moment, lui dit-elle avec son petit air mutin, s’amusant de son regard courroucé.
— Assis-toi avec nous s’il te plaît. Nous avons une visite exceptionnelle, autant en profiter.
Gentiment vaincue, Sarah s’installa dans un des fauteuils. Alycia les observait sans manière, puis coupant le silence, elle déclara en toute franchise :
— Je dois vous dire que je ne suis pas venue vous voir pour vous demander de l'argent ou quoi que ce soit... J'ai un bon travail, vous savez...
Interpellée par cette soudaine et étrange confession, Regina réagit aussitôt :
— Tu ne fais pas d’études ?
— Non ! Non..., à vrai dire je n'étais pas très douée à l'école, alors j'ai arrêté après le secondaire.
— Mais tu n'as que 20 ans ! s’exclama Regina.
Cette remarque spontanée sur son âge exact prouvait que Regina n'avait jamais cessé de penser à sa fille de sang. Sarah posa une main sur la cuisse de son amante en la voyant déconcertée.
— Regi', ça n’a pas vraiment d’importance si c'est son choix.
Puis s’adressant à Alycia :
— Où travailles-tu ?
— Au supermarché de Woodland au centre-ville. Et j'habite à deux pas, près du parc du Golden Gate... enfin... à deux stations de métro je veux dire.
À la réflexion, Regina regretta presque sa remarque trop vive, car il y avait seulement une chose qui comptait, alors elle posa la question :
— Est-ce que tu as eu une enfance heureuse ?
Toujours dans la fraîcheur et le naturel, Alycia sourit et acquiesça d'un signe de tête :
— Oui, super heureuse ! J'ai un grand frère, Elliot, avec qui je m'entends très bien, il est parti vivre à Los Angeles avec sa copine, ils vont avoir un petit garçon. Et j'ai des grands-parents super sympas qui habitent à San José. Je vais les voir une ou deux fois par an quand ils sont disponibles. Ils voyagent beaucoup en camping-car !
Des révélations qui rassurèrent Regina. Andrea avait elle-même trouvé la famille d'accueil d'Alycia, lui garantissant une vie tranquille avec des parents aimants.
— Ah, oui ! une chose encore... Je suis au courant pour le compte bancaire, continua Alycia. Vous savez, le compte que mes parents ont ouvert à mon nom et que vous provisionnez tous les mois depuis ma naissance. Le notaire m'a dit que je pourrai en bénéficier à mes vingt et un ans, c’est juillet prochain.
Sarah en avait été informée un soir où Regina en veine de confidences avait laissé dériver la conversation sur sa fille, sans imaginer une seule seconde qu’elle viendrait un jour frapper à leur porte.
— Maintenant, ça fait beaucoup d'argent ! Et là, je suis contente de pouvoir vous remercier de vive voix. Alors, merci, merci beaucoup.
— Ce n'est rien, dit Regina. Elle n’arrivait pas à se détendre, à la fois émue et gênée.
Frottant ses paumes sur son jean, la jeune femme se lança pour exprimer une requête qui semblait lui tenir à cœur :
— Je sais que tout ça est soudain... surtout que je suis passée sans vous appeler ni prévenir et que ça ne se fait pas, mais j’avais peur que vous refusiez de me voir... Alors, je voulais vous demander si vous seriez d'accord pour qu'on apprenne à se connaître ?
D’abord abasourdie par cette visite totalement imprévisible, puis déconcertée par l’afflux de sentiments enfouis, Regina ne put répondre spontanément à ce qui ressemblait beaucoup à une supplique... bien légitime si on y réfléchissait un peu.
En revanche, c’était un souhait qui n’étonnait pas Sarah. Puisqu’elle avait perdu ses parents, elle cherchait à combler un manque affectif, particulièrement celui d’une mère, référence et refuge indispensable pour une jeune adulte en transition vers son indépendance. Sarah posa sa main sur le bras de Regina pour la rassurer :
— Pour ma part, ça ne me dérange pas du tout, bien au contraire...
Regina jeta un rapide coup d’œil sur Sarah qui lui ordonnait du regard de répondre vite et bien.
— Euh, bien sûr... Je n’en doute pas une seconde. Ce sera avec plaisir ! dit-elle en reportant son attention sur Alycia.
Celle-ci sentit venir un « mais ».
— ... mais tu dois d'abord savoir que j'ai deux enfants... Jessica et Kyle, une fille et un garçon et... ils ne sont pas là aujourd’hui. Ils sont en vacances chez leur seconde mère adoptive... c’est compliqué et... je les ai adoptés... alors, bien évidemment, je dois leur parler de nos retrouvailles... Une situation qui n’est pas banale, il faut bien l’avouer.
— Je comprends parfaitement, et je serai ravie de les rencontrer.
Alycia affichait toujours cette insolente zénitude totalement opposée à la tension extrême de sa mère biologique et... un peu perdue !
Jamais Regina n'aurait cru cette situation possible, il était rare de pouvoir racheter les erreurs d'un passé naïf et désorganisé.
Paradoxalement, le silence qui s’imposa révélait que la mère et la fille auraient voulu tout connaître l’une de l’autre, sans savoir par où commencer. Ce fut donc dans sa grande sagesse que Sarah prit le relais :
— Parle-nous un peu de toi Alycia. Tu habites où ?
— Je suis en colocation. On est trois dans un petit appartement sur Almond street au croisement de la 11e avenue.
Regina situait bien ce quartier populaire de San Francisco. Les loyers y étaient relativement chers, sans doute la raison pour l’option coloc...
— La cohabitation n'est pas trop difficile ? demanda Sarah.
— Non, on s'entend bien !
Puis, la porte étant ouverte au récit d’une jeune vie et aux confidences, Sarah resta silencieuse. Elle écoutait Alycia évoquer son enfance, son adolescence, sa proximité avec ses parents, leurs vacances annuelles à Vancouver et ses frasques partagées avec ses deux colocataires. Elle adorait aller au cinéma, écouter de la musique ou sortir dans les bars avec ses amis. Son passé était tout ce qu'il y avait de plus ordinaire, avec ses bas et ses hauts, ses échecs et ses réussites... Sarah le voyait bien : Alycia avait du caractère, une forte personnalité, du tempérament et le tout habillé d’un véritable charisme malgré son jeune âge... Un bel ensemble, un héritage précieux de sa mère.
Après une heure d’une conversation pleine de découvertes, Sarah vérifia sa montre et fit un signe à Regina :
— Tu n’oublies pas ton rendez-vous ?
Regina sursauta presque, ramenée à la réalité par ce rappel.
— Ah, oui ! mon rendez-vous !
Soudain interloquée et un peu gênée, Alycia se leva d’un bond :
— Désolée, c’est de ma faute. Je suis trop bavarde et j’ai pris tout votre temps.
— Non, non, ce n’est rien, dit Regina.
— De toute façon je dois filer, j’ai un inventaire très tôt demain matin...
Regina l’accompagna jusqu’à la porte, suivie de Sarah. Elle chercha dans son sac une carte neutre avant de la lui tendre :
— Appelle-moi quand tu auras un moment. N’hésite pas, nous avons encore beaucoup de choses à partager.
Alycia prit la carte comme un trésor, une joie simple visible sur son visage :
— Je le ferai, merci beaucoup de m’avoir reçue.
Sarah remarqua le léger sourire de Regina plein de tendresse pour sa fille qu’elle voyait vraiment pour la première fois.
— Avec plaisir. À bientôt Alycia...
— À bientôt.
La jeune femme quitta la villa presque en sautillant d’excitation. Dès la porte fermée, Regina s'y adossa, encore sous les effets de ses émotions sans précédent.
— Tout va bien ? demanda Sarah.
— Je n’en suis pas sûre...
Sarah imaginait la confusion provoquée par une situation aussi exceptionnelle et surprenante. Il était difficile de concevoir ce qu’une mère pouvait ressentir en rencontrant son propre enfant plus de vingt ans après sa naissance.
— Elle est si... elle a l’air d’être si équilibrée ! déclara Regina, à la fois étonnée et heureuse de cette découverte.
— Et c'est une bonne chose...
Soudainement, Regina fixa son regard sur Sarah. Elle venait de réaliser l’existence d’un obstacle majeur à ces retrouvailles inopinées :
— Je ne peux pas la revoir !
— Et pourquoi ça ?
— Parce je ne veux pas qu'elle absorbe mes lubies, ma colère, mes frustrations et qu'elle finisse comme moi !
— Mais enfin... Elle a 20 ans Regina... Ce n’est plus une enfant quand même !
— Peut-être, mais tu sais que le meurtre est inhérent chez moi, congénital et donc possiblement transmissible.
— Ne dis pas n’importe quoi...
— C'est toi-même qui l'as écrit Sarah... Les gènes MAOA, les particularités cérébrales ! Mon père était un tueur et je suis une tueuse et n’oublie pas que j'ai eu une mère tueuse en plus de mes prédispositions génétiques ! Même si ça n'arrivera pas à Jessica et Kyle parce que je les ai tenus éloignés de ma mission, Alycia a mes gènes ! Et je ne parle même pas des antécédents criminels de son père, son géniteur plus précisément, qui est aujourd'hui derrière les barreaux ! Je ne veux pas qu'elle finisse comme moi, comme nous !
— Comme toi, quoi ? Objecta Sarah... Comme une femme brillante, une bonne mère, une merveilleuse amante et une citoyenne soucieuse de son prochain ? Et pour le « comme nous » ? T’es sûre de ce que tu avances ?
Sarah devait remettre quelques petits détails au clair, apparemment Regina n’avait pas toute sa tête :
— Je sais ce que j'ai écrit, mais Alycia n'a pas ton passé ni tes traumatismes... Elle a été élevée simplement par des parents aimants menant une vie saine et irréprochable. Tu devrais te détendre et te laisser le temps de digérer tout ça avant de prendre une décision, tu me sembles un peu trop influencée par tes angoisses. Et puis tu ne peux pas nier le choc de cette apparition quasi miraculeuse, n’est-ce pas ? C’est déstabilisant, alors je pense que tu devrais tempérer un peu, conseil d’amie...
Le regard dans le vide, Regina demeurait immobile à l’écoute des sages paroles de Sarah. Une fois encore, elle avait raison sur toute la ligne et lui faisait part d’une analyse objective. Il n’en restait pas moins qu’elle avait peur, elle était terrifiée à l'idée qu'Alycia pût finir comme elle.
Puis la réalité s’imposa en effaçant provisoirement les extrapolations. Elle pensa à l’urgence de son rendez-vous, une rencontre des plus importante.
— Nous en reparlerons plus tard. Je ne veux pas faire attendre monsieur Johannsen.
Un nouveau parasite à éliminer pensa cyniquement Sarah. Ce monsieur était sur la liste des personnes à abattre, au sens propre du terme.
Regina s’éloigna vers le couloir :
— Je vais prendre une douche et je file.
Sarah la vit disparaître et regarda l'horloge murale. Le rendez-vous avec sa victime était dans deux heures et comme à chaque fois, Sarah ne pouvait contenir une pointe d'angoisse.
Pourquoi ne pas accompagner Regina en mission ?
Elle y pensait régulièrement et craignait qu'un jour ou l'autre quelque chose tourne mal, qu'une de ses proies renverse les rôles. Pourtant Sarah n'était pas encore prête à passer le cap et à s’investir de façon aussi régulière. Être complice de meurtres en étant à la fois juge et bourreau, contournant ainsi la loi et le droit pénal, était déjà difficile à intégrer ; alors accompagner Regina et la regarder exécuter ces individus de sang-froid n'était pas à l'ordre du jour. Peut-être un jour verrait-elle les choses différemment, qui sait ?
[1] Voir « Comment tuer son mari en 3 leçons »
Note d'intention de l'autrice : Dans mes œuvres, vous aurez remarqué une constance singulière : l'utilisation des mêmes prénoms et parfois des mêmes caractères pour mes personnages. Cette méthode est une invitation à une expérience de lecture que vous ne trouverez nulle part ailleurs. Imaginez-vous un instant dans le monde du cinéma. Lorsque nous apprécions une actrice ou un acteur, nous sommes tentés de suivre leur carrière, découvrant des rôles variés dans des films aux contextes distincts. Cette continuité crée un fil d'Ariane émotionnel, reliant des œuvres par une présence familière.
De la même manière, dans mes romans, les personnages portent parfois les mêmes prénoms et noms. Cette récurrence est une invitation à explorer différentes facettes d'une personnalité et des existences, à la voir évoluer dans des contextes, des époques et des intrigues variées.
Cette approche est ma manière de les imaginer, de créer un univers littéraire où chaque histoire est liée par des fils invisibles. Je vous convie donc à plonger dans ces œuvres distinctes comme dans une toile inédite où se révèlent les portraits des femmes qui m’inspirent…
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