Le Sang des Gladiateurs - David Cooper - Extrait
Résumé : 90 après J-C. Aquilée est une ville réputée pour ses combats de gladiateurs qui s'affrontent dans ses arènes aussi célèbres que celles de Capoue. Hadrien, fils du Consul Quintus Sarrius Valerius, va rencontrer Seylan, un Calédonien, acheté par son frère Arius, esclave offert à son père pour combattre à son tour dans l'arène. Tout un monde sépare les deux hommes prêts à tout pour se retrouver.
Extrait N°1
La ville d’Aquilée était considérée comme une seconde Rome par ses richesses, son développement et sa splendeur. Auguste, premier Empereur de Rome, l’avait proclamée capitale de la dixième région d’Italie. Mais la ville d’Aquilée était avant tout célèbre dans l’Empire, grâce à son ludus renommé : le ludus de la maison Valerius qui réunissait les meilleurs gladiateurs, ceux adulés par le peuple, mais aussi par les hauts fonctionnaires de l’Empire.
Les plus grands ludi rivaux au ludus de Valerius étaient installés dans les provinces de l’Empire : Capoue, Ancyre, Thessalonique, Pergame ou Alexandrie, mais l’Empereur Domitien exigeait de ses gladiateurs qu’ils soient entraînés dans la maison Valerius ou, plus précisément, la maison de l’honorable Consul Quintus Sarrius Valerius. D’autres ludi étaient nés à Aquilée, deux maisons concurrentes qui offraient au ludus de Valerius des combattants de choix pour garder intacte la réputation du Champion d’Aquilée : Cyprus.
Debout sur la terrasse du premier étage donnant sur la grande cour d’entraînement du Ludus, Hadrien regardait les hommes de son père suinter, saigner sous les assauts de leurs alter ego. Il savait que la plupart de ces hommes étaient composés de volontaires, en quête de gloire, d’argent, mais nombreux étaient les esclaves qui n’avaient pas choisi de mourir. Les plus résistants pouvaient vivre jusqu’à trente ans, payer leur liberté ou la gagner dans l’arène, mais beaucoup mouraient deux ou trois jours après leur arrivée, affaiblis par les entraînements rigoureux. Tous ceux qui pénétraient dans l’enceinte de la maison renommée de Valerius savaient à quoi s’attendre. Au regard d'Hadrien, ces lieux étaient une prison déguisée, des catacombes où tous finiraient par mourir. Son illustre famille n’y voyait que profit, honneur et fortune, mais il n’était question que d’orgueil pour les maîtres autant que pour leurs esclaves.
— Je veux partir, fit Hadrien.
Ses mains posées sur le rebord épais du balcon, il regarda son père près de lui. Le Consul Quintus Sarrius Valerius ne quittait pas son éternel sourire face à ce spectacle dont il ne se lasserait jamais.
— Père ? Vous m’écoutez quand je vous parle ? l'interpella-t-il.
— Tout le monde n’entend que toi, dit-il d’un ton amusé.
— Ma place est à Rome !
Le Consul accorda enfin à son fils l’attention qu’il réclamait et le regarda :
— Tu ne pourras suivre le Cursus honorum. Ta jambe te fera échouer aux tests d'autant que tu n'as aucune formation militaire.
Hadrien avait déjà entendu ces reproches. Sa chute de cheval, quand il n'avait alors que sept ans, l'avait rendu infirme et boiteux de la jambe droite. Peut-être n'était-il pas aussi habile et rapide que tous ces hommes, mais la nature l'avait doté d'autres atouts indispensables pour devenir chef de guerre.
— C’est vous qui faites les lois, rappela Hadrien. Faites en sorte que je sois éligible et je vous montrerai de quoi je suis capable. Vous m’avez voulu éduqué et maintenant que je m’intéresse à la magistrature et à la guerre, vous ne souhaitez plus que j’apprenne. Cela n’a pas de sens. Je ne tiens pas à rester ici une année de plus au milieu de vos bêtes de foire. J’en ai assez d’entendre leurs cris, de voir leur sang couler et de respirer la poussière qu’ils soulèvent lors de leurs entraînements.
Les mains dans le dos, Sarrius reporta son regard sur la cour et notamment sur Cyprus, l'un des champions d’Aquilée.
— Tu as le temps de partir à Rome et tu rencontreras les meilleurs précepteurs de l’Empire. Mais avant tout, continue d’apprendre les enseignements d’Auxilius et il sera temps pour toi de te marier.
Hadrien croisa les bras :
— Je n’ai aucune envie de me marier.
Une femme avança aux côtés du Consul Valerius et répondit à cette objection :
— Tu feras ce que t’ordonne ton père, Hadrien.
Ce dernier lança un regard à sa mère, Flavia Valerius. Celle-ci avait toujours pris grand soin de veiller à lui inculquer les valeurs de Rome et voulait pour lui la meilleure des épouses.
— Quand partez-vous pour Rome ? demanda-t-il.
— Tu le sauras bien assez tôt, fit Flavia.
Hadrien s’agaçait. Il n'était pas de nature très patiente. Les portes de la cour s’ouvrirent à cet instant et le laniste Commidus ordonna à chaque homme de se reculer contre le haut mur d’enceinte.
Plusieurs chevaux entrèrent et Hadrien reconnut son frère Sextus Arius Valerius, en tête du cortège. Plus âgé que lui de quatre années, Arius ne cachait à personne ses penchants pour les jeunes garçons. Hadrien se souvenait très bien des jeux étranges que son frère avait tenté de lui imposer dans leur enfance.
Il entendit sa mère se ravir :
— Quelle merveilleuse surprise, Arius est enfin de retour !
Une joie qu'Hadrien ne partageait pas. Leur père avait nommé Arius légat, homme de loi de l’Empire, et lui avait commandé de rejoindre les régions du Danube pour combattre les Daces. Le traité de paix signé, Arius était donc de retour après deux années d’absence. Derrière lui, plusieurs hommes posèrent pied-à-terre. Deux esclaves de la maison Valerius refermèrent les portes de la grande cour et Arius annonça :
— Père, je vous ai ramené un présent qui vous ravira.
Il fit signe à deux de ses soldats d’amener son bien et Hadrien fronça les sourcils quand son regard se posa sur un homme d'une vingtaine d'années, un esclave aux cheveux mi-longs bruns, au visage souillé de terre et au regard qui croisa très vite le sien. Les traits de cet esclave ne lui indiquaient pas ses origines, mais à en croire sa tenue, ses haillons sales, déchirés, ainsi que ses blessures, Hadrien devinait les traitements que les hommes d’Arius avaient dû lui infliger.
— Qu’on le nettoie, fit Sarrius à son fils. Et qu’on me le monte que je le vois de plus près.
Hadrien rajusta sa toge couvrant ses épaules sur sa tunique et recula :
— Je vais en ville, fit-il à ses parents.
Sa mère le suivit des yeux.
— Sois de retour pour le dîner avec Arius. Sa présence est une bénédiction des Dieux et je compte sur toi pour le féliciter.
Hadrien ne répondit pas et traversa l’atrium, pièce centrale de la villa où se tenaient les réceptions avec les habitants fortunés d’Aquilée.
Flavia Valerius entra à son tour dans l’atrium et saisit le verre d’eau qu’une des esclaves lui apportait. Elle s’arrêta près du bassin qui trônait au milieu de la pièce, l’impluvium, rempli d’eau de pluie recueillie par le toit ouvert qui éclairait la pièce. Des gravures ornaient les murs, des bustes de marbre décoraient les lieux et les esclaves de la famille se hâtaient de préparer le buffet et de ramener le vin. Flavia regarda son époux :
— Je compte sur toi pour que notre fils ne reparte pas en guerre.
— J’ai d’autres projets pour lui, fit Sarrius Valerius.
Arius arriva dans l’Atrium et vint prendre sa mère dans ses bras avant de constater le regard fier que son père lui portait.
— Père, mère, je suis heureux d’être enfin de retour et davantage de vous trouver ici. Je vous croyais à Rome !
— Je devais m’entretenir avec Commidus au sujet d’importants projets à Rome, répondit Sarrius.
— Des projets qui impliquent un laniste ? s’interrogea Arius.
— Des projets qui impliqueront la gloire de la maison Valerius. Notre Empereur fait construire quatre Ludi à Rome, à côté du Colisée, le ludus Magnus, le ludus Matutinus, le ludus Dacicus et le Ludus Gallicus. Les travaux seront bientôt terminés et il m’a prestement demandé d’envoyer notre laniste pour diriger le Ludus Gallicus. Mais si tu es de retour, je serai rassuré de te savoir à Rome pour représenter la maison Valerius. Qu’en penses-tu ?
Arius se tendit et Flavia constata son recul face à l’annonce de son époux.
— Je suis un légat, fit-il. Et vous voulez m’envoyer faire le travail d’un laniste ? N’ai-je donc pas rempli les honneurs que vous attendiez de moi contre les Daces ?
— Tu te méprends sur mes intentions, répondit Sarrius. Je ne t’envoie pas à Rome pour être laniste, mais pour faire valoir ta position, pour montrer ton retour et t’avoir à mes côtés au Sénat.
Ces précisions firent davantage sourire Arius dont l’ambition ne faiblissait pas au fil des années.
— Dans ce cas, je ne peux que me plier à ta volonté
Le nouvel esclave, ramené par Arius, se présenta dans la pièce, entouré par deux gardes en armure. Lavé, une simple étoffe sombre, un subligaculum, couvrait son bassin. Ses cheveux mi-longs lui arrivaient aux épaules, cachaient les contours de ses joues.
Arius se réjouit aussitôt et le présenta à son père en le désignant d’un geste du bras.
— Père, je vous présente ma dernière trouvaille, annonça-t-il fièrement. Je l’ai acheté sur un marché en Illyrie, sur la route du retour. Vous plaît-il ?
Sarrius examina l’esclave et Flavia s’en approcha et le contourna. Cet homme était bien formé et sa peau peu abîmée malgré quelques cicatrices.
— Il n’a pas grande valeur si tu t’en tiens aux marques sur sa peau.
— Je l’ai eu pour quelques deniers, mère. Mais il est résistant et jeune. Il pourra vous servir pour de longues années.
Flavia s’arrêta dans le dos de l’esclave et aperçut un dessin gravé au-dessus de ses fesses représentant une croix à l’intérieur d’un rond. Les traits épais, parallèles aux autres étaient de couleur bleu foncé.
— Quel est ce dessin étrange ?
— Un tatouage celte, expliqua Arius. D’après l’un de mes soldats, cet homme faisait partie d’une tribu calédonienne.
Flavia revint sur ses pas, se posta près de son époux en prenant son bras.
— Bien, il remplacera Eono. Quel est son nom ?
— Peu importe, répondit Arius. Appelez-le comme il vous conviendra.
Sarrius prit enfin la parole et s’adressa à l’esclave :
— Ôte ton subligaculum !
Arius attendit que l’esclave s’exécute, mais celui-ci n’en fit rien, son regard droit devant lui. Il répéta d’un ton plus sec :
— Ton maître t’ordonne de te déshabiller !
Flavia resta sceptique :
— Comprend-il seulement notre langue, Arius ?
— Il la comprend, mère, acquiesça-t-il.
Il regarda ses hommes :
— Déshabillez-le.
Les deux gardes s’avancèrent vers l’esclave, mais celui-ci se saisit d’un de leur glaive dans son fourreau avant de l’enfoncer dans le ventre du premier garde. Très vite, le deuxième brandit son arme dont la lame se heurta à celle de l'esclave dans un tintement de métal. L'esclave le repoussa d’un violent coup de pied, lui trancha la gorge sans tarder, mais sentit une lame se poser sur sa jugulaire. Une dizaine d’hommes l’encercla face à la mine ahurie et choquée de Flavia Valerius. L’esclave fut alors saisi et maîtrisé, mais Arius se posta devant lui, le regard noir :
— Tu vas payer pour ce que tu as fait.
Il brandit sa lame, prêt à l'exécuter, mais son père retint son bras. Sarrius n’avait pas manqué de constater l’agilité de cet homme ainsi que sa force.
— Attends, Arius. Nous avons peut-être sous-estimé la valeur de ton cadeau, dit-il.
Il regarda les hommes venus en renfort et leur ordonna :
— Descendez-le aux cellules !
Les gardes s’exécutèrent et Arius se tourna vers son père, l’air interdit :
— Cet homme mérite la mort, père. Pourquoi épargnez-vous sa vie après pareil affront ?
Sarrius esquissa un léger sourire.
— Les hommes qui savent se battre sont précieux. Nous verrons demain si cet esclave manie le glaive de façon aussi adroite face à nos champions.
Arius resta surpris par pareille suggestion. Il n'avait pas choisi cet homme pour devenir un gladiateur, mais un simple esclave.
— Maintenant, célébrons ton retour, reprit Sarrius et raconte-nous tes aventures.
* * *
La porte en fer de la cellule se referma derrière lui après avoir été jeté à l’intérieur par deux gardes. Le sol en terre battue sentait le sang, la transpiration et la mort comme les murs souillés par le temps. Deux grilles à barreaux de fer entouraient la cellule et lui laissait entrevoir un couloir sombre où des voix, des bruits et des pas lui parvenaient. Il n’avait rien de plus à faire qu’attendre, acculé tel un rat dans une cage, à la merci de ces maudits romains. Il ne savait dire à quel endroit il se trouvait, mais devinait qu’il y serait prisonnier jusqu’à sa mort. Pouvait-il au moins songer à une évasion ? Par la décoration de la pièce à l’étage, il avait constaté l’aisance de la famille romaine. Loin d’être dupe, il savait reconnaître la richesse. Les mains resserrées autour des barreaux, ses yeux tentaient vainement de trouver une issue. Les voix qu’il entendait appartenaient à des hommes et il se demandait ce que les Romains lui réservaient. Il n’avait pas faibli face à leurs coups, leurs agressions jusqu’ici et ne comptait pas leur offrir le plaisir de le voir désemparé et offert à eux. Il se réjouissait au moins d’avoir tué ces deux gardes à l’étage.
Il se recula de la grille quand il entendit des pas approcher et aperçut deux hommes vêtus comme lui d'un subligaculum. L’un était brun aux yeux sombres et l’autre, blond aux yeux bleus. Leur tenue révélait leur position d’esclave au même titre que la sienne. Son regard s’attarda un instant sur le blond qui le dévisageait tout en s’arrêtant devant la grille.
— Alors c’est toi que le légat a ramené ? fit l’esclave aux cheveux bruns.
Le concerné ne prit pas la peine de répondre, méfiant. Il préféra détailler l’allure du deuxième, observer sa silhouette. Il le vit arborer un petit sourire narquois avant de l’entendre à son tour.
— Tu as perdu ta langue ?
Ce dernier fronça les sourcils en remarquant un accent familier dans le son de cette voix.
— Ils lui ont peut-être arraché, plaisanta l’autre.
Le blond remarqua le regard insistant que le nouveau posait sur lui. À en croire sa musculature, il devinait qu'il serait, dès le lendemain, dans la cour d’entraînement. Il tira son ami par le bras.
— Viens… Nous verrons bien assez tôt s’il sait parler quand il suppliera qu’on l’achève.
L'esclave les vit s’éloigner sans avoir prononcé la moindre parole.
Extrait N°2
Seylan tentait de garder la tête froide devant le fils du Consul, mais n’y parvenait pas. Celui-ci dégageait un tel calme, une si grande beauté que ses rancœurs envers les Romains disparaissaient en sa présence. Cette sortie avec le maître faisait-elle aussi partie des attributions de gladiateur ?
— Vais-je devoir me battre ? demanda-t-il.
— Minerve nous en préserve, répondit Hadrien.
L’esclave revint avec la tenue de Déimos, sans l’armure, comme demandé par le Dominus Hadrien. Ce dernier se recula, mais son regard ne se détourna pas de Seylan quand le seul tissu destiné à le couvrir tomba. Hadrien perçut une douce fièvre revenir en contemplant les formes de Seylan. Les Dieux avaient été généreux à son égard. Son corps ne portait pas la moindre imperfection et les quelques cicatrices marquant sa peau semblaient être gravées sur lui pour accentuer sa beauté.
Luria attacha le subligaculum autour de ses hanches. Quand Seylan fut ainsi vêtu, les esclaves s’écartèrent et Hadrien osa s’approcher davantage, son regard vert sur la blessure de sa jambe qui ne semblait pas guérir. Il remonta ses yeux clairs dans ceux de Seylan et demanda :
— As-tu encore mal ?
Seylan s’était laissé faire, mais avait gardé son attention sur le fils du Consul. Dans sa toge de couleur bleu clair, le vert de ses prunelles brillait davantage.
— Non, répondit-il.
Hadrien ne se formalisait pas du fait que Seylan ne ponctue pas ses réponses par « Dominus ». Contrairement à son frère, il lui répondait et le regardait droit dans les yeux. Les siens se baissèrent sur la blessure, mais remontèrent sur la cicatrice épaisse qui marquait le bas de son ventre. Il osa y poser ses doigts et frôla la peau de Seylan.
— Qui t’a fait cela ? demanda-t-il dans un doux frisson.
Seylan venait de trembler au contact des doigts fins d'Hadrien. Ses muscles s’étaient tendus et ses poils hérissés aussi subitement qu’un vent froid et glacial pouvait le faire. Pourtant, cette sensation lui était plus qu’agréable et la température n’avait rien à voir avec celle de l’hiver. Son regard se posa sur la main d'Hadrien au niveau de son ventre et il répondit d’une voix plus éraillée :
— Un légionnaire.
Hadrien aurait fait fouetter ce dernier jusqu’à ce que mort s’ensuive pour avoir abîmé ce corps d'une beauté inégalable. Il demanda encore :
— Est-il mort ?
Seylan riva aussitôt ses yeux dans les siens pour en apprécier l’éclat. Les parfums du fils du Consul l’embaumaient tout entier.
— Je lui ai tranché la gorge, répondit-il. Il ne pourra plus blesser personne là où il est.
Hadrien esquissa un léger sourire sur cette réponse et observa Seylan d’un regard plus intense. Il ne résista pas à l'envie de poser ses doigts fins sur son visage ténébreux et traça sur sa peau veloutée une lente caresse qui accentua les réactions fiévreuses de son corps.
— Laissez-nous, ordonna-t-il aux autres esclaves qui quittèrent rapidement la salle des bains.
Hadrien souhaitait se retrouver seul avec Seylan, profiter d’un bref instant d’intimité. La lueur vive dans le regard du Celte lui indiquait la réciprocité de ce que lui-même ressentait. Mais Hadrien n’avait jamais perçu une telle attraction envers quiconque.
— J’ai entendu dire que nos soldats ne parvenaient pas à franchir les montagnes de Britannia. Que les tiens résistaient… Alors je me suis demandé comment et pourquoi un guerrier tel que toi s’était retrouvé esclave en Illyrie.
Seylan sentait son cœur taper plus fort et plus vite dans sa poitrine. La proximité du fils du Consul lui provoquait des réactions euphorisantes. Il avait cessé de respirer dès que les doigts d'Hadrien avaient glissé sur sa joue. De telles caresses le faisaient vaciller. Ces assauts divins avaient raison de lui et de la dureté naturelle qu’il arborait dans la cour d’entraînement. Bien sûr, il se laissait faire, appréciait pour une fois, son rôle d’esclave.
A suivre dans la version intégrale.
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Un roman adapté du livre "Sang et Honneur" de Kyrian Malone et Jamie Leigh rédigé en 2011, revu et corrigé par David Cooper dans une romance MxM.
Note d'intention de l'autrice : Dans mes œuvres, vous aurez remarqué une constance singulière : l'utilisation des mêmes prénoms et parfois des mêmes caractères pour mes personnages. Cette méthode est une invitation à une expérience de lecture que vous ne trouverez nulle part ailleurs. Imaginez-vous un instant dans le monde du cinéma. Lorsque nous apprécions une actrice ou un acteur, nous sommes tentés de suivre leur carrière, découvrant des rôles variés dans des films aux contextes distincts. Cette continuité crée un fil d'Ariane émotionnel, reliant des œuvres par une présence familière.
De la même manière, dans mes romans, les personnages portent parfois les mêmes prénoms et noms. Cette récurrence est une invitation à explorer différentes facettes d'une personnalité et des existences, à la voir évoluer dans des contextes, des époques et des intrigues variées.
Cette approche est ma manière de les imaginer, de créer un univers littéraire où chaque histoire est liée par des fils invisibles. Je vous convie donc à plonger dans ces œuvres distinctes comme dans une toile inédite où se révèlent les portraits des femmes qui m’inspirent…
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