Salon du livre lesbien 2015 - Impressions - Evènements sympathiques ou décevants ?

Je profite de cet article pour vous donner mes impressions sur ce salon mais aussi pour étayer une de mes certitudes qui consiste à dire qu'il ne faut pas faire l'amalgame entre un auteur et ses écrits.

Pour une première, je n'ai pas été déçue, bien au contraire et je peux dire sans mentir que c'était ma première participation mais sûrement pas la dernière.
Il reste évidemment des choses à ajuster quant à l'organisation, notamment en ce qui concerne l'espace dédié aux débats car il est impossible de faire cohabiter les séances de dédicaces avec les interviews des auteurs ou les débats.

Je suis arrivée sans attente particulière et me suis réjouie de ne pas en avoir; en effet, il arrive parfois que le lecteur fasse l'amalgame entre l'auteur et ses écrits et cela peut entrainer une rencontre décevante.

En tant que lecteurs, nous avons tous un attachement particulier à certains auteurs, une perception très personnelle et généralement à sens unique, puisque si nous avons parfois le sentiment de connaitre un auteur, nous ne le connaissons que rarement personnellement, nous ne connaissons que ses écrits et la petite part de lui qu'il veut bien y mettre, pas plus.

Vous pouvez "passer votre vie" avec un auteur mais lui ne vous connait pas, alors parfois la séance de dédicace peut être amère, un petit mot, une signature et next...dur à vivre quand vous lui avez consacré une partie de votre temps et de votre argent.
Heureusement ce n'est que rarement le cas et les salons sont aussi ponctués de magnifiques rencontres. J'ai particulièrement apprécié celle avec Claire Bénard, l'auteur de Prince Charmante : souriante, disponible mais surtout curieuse de découvrir ses lectrices et leurs histoires. Je vous parlerai très prochainement d'elle en vous présentant son livre à travers sa critique.

L'expérience n'a pas été similaire avec Audrey Chenu car si de prime abord ses écrits peuvent correspondre à mon univers littéraire, ses propos lors de la soirée d'après salon m'ont particulièrement choquée, et si j'ai pour habitude de faire abstraction de la personnalité de l'auteur et m'attache uniquement à ses écrits, pour la première fois je me suis demandée si c'était la bonne approche.

En effet se faire indirectement insulter (enfin, quand vous êtes à 3 mètres et que l'on vous regarde, je ne sais pas si l'insulte est vraiment indirecte) ne donne pas envie d'apporter son soutien à l'auteur, car si chacun a un vécu, quel qu'il soit, cela ne vous autorise pas à insulter la conception du lesbianisme et de la féminité des autres.
Je vais désormais réfléchir à ma façon d'appréhender cette question.

Ce salon m'a confortée dans l'idée que parfois il faut mieux ne pas prendre le risque de briser le charme qui vous lie à un auteur, que si un salon est l'occasion de passer de magnifiques moments, il peut aussi être l'occasion de petites déceptions.

En tout cas ce salon m'a également permis de m'ouvrir à des auteurs que je ne connaissais pas, comme Marie Evkine, dont je vous présenterai également le livre : Jours de mûres et de papillons, un style très singulier qui pourrait vous plaire, d'échanger avec des lecteurs, mais aussi de découvrir le milieu associatif LGBT parisien.

Pour conclure je peux dire que l'expérience a été enrichissante et qu'elle est à renouveler.

amel33.over-blog.com/2015/07/salon-du-li...es-ou-decevants.html

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